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Le "patrimoine jacquaire"

 

La notion de patrimoine jacquaire est un peu artificielle. Elle désigne ce qui se rapporte à la dévotion à saint Jacques ou au pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle.

 Qu’est ce qu'un "patrimoine jacquaire" ?

  • Du patrimoine matériel lié au cheminement : les établissements religieux ou hospitaliers où étaient prodigués les soins, la prière, le secours…

  • Du patrimoine matériel lié à la spiritualité et à la dévotion à Saint-Jacques : dédicaces à Saint-Jacques (chapelles, églises, hôpitaux, quartier urbain…), représentations du saint et de ses miracles (tableaux, verrières, statues, décorations architecturales). Mais attention ! Ces signes de dévotion ne donnent pas forcément au lieu où ils se trouvent une place sur un « chemin de Saint-Jacques ».

  • Du patrimoine matériel décoratif : clenches de porte, coquilles sculptées, armoiries...

  • Du patrimoine immatériel : témoignages de pèlerinage, compostela, demandes testamentaires, confréries, rites, légendes et mémoire orales, accueil et hospitalité.

  • Des œuvres de création contemporaine, source d’un patrimoine pour demain : gâteaux en forme de coquille, œuvres d’art inspirées du cheminement, de la quête…

 

coquille chapiteau Fontcaude Clenche
  Chapiteau de l'abbaye de Fontcaude©amisabbayedefontcaude Clenche de porte

Qu’est ce qui n'EST PAS UN "patrimoine jacquaire" ?

  • Ce n'est pas parce qu'un patrimoine, quel qu'il soit, se situe sur une route parcourue par les pèlerins vers Compostelle, qu'il doit être immédiatement qualifié de "patrimoine jacquaire". Croix, ponts, hôpitaux et abbayes, lavoirs, fours... étaient certes utilisés par le pèlerin, mais n'étaient pas réservés à son usage exclusif. Ils étaient au contraire le plus souvent bâtis pour les besoins immédiats des habitants. Mais les donateurs ont parfois voulu faire une œuvre de charité et il était dit que les constructions ainsi créées seraient pour le secours des « pauvres pèlerins passants ». Malgré cela, il ne s'agit pas de « patrimoine jacquaire ».

  • Les trésors de reliques, d’orfèvrerie ou d’œuvres d’art religieux que les pèlerins pouvaient admirer à l’occasion de leur passage et de leurs dévotions dans les divers sanctuaires ne sont pas non plus du "patrimoine jacquaire".  Il s'agit de patrimoine religieux.