159 à 320 mètres
En plein cœur du Tarn sur la rive gauche du Cérou, s’élève la petite ville de Cordes-sur-Ciel, créée en 1222 par le Comte de Toulouse. Une légende raconte que la fondation de la cité fut présidée par les astres et que l’emplacement de celle-ci fut choisi par le destin.
Bastide du XIIIe siècle et relais routier médiéval entre Rouergue et Languedoc, Cordes-sur-Ciel a vu passer au fil du temps de nombreux voyageurs, parmi lesquels divers pèlerins dont des jacquets. La plupart d’entre eux circulaient entre l’abbatiale Sainte-Foy de Conques et la basilique Saint-Sernin de Toulouse, toutes deux détentrices de précieuses reliques.
Le passage des pèlerins à Cordes est connu depuis le début du XIVe siècle au moins, comme l’attestent les archives de la cité ainsi que quelques témoignages architecturaux. Dès 1320, il est signalé l’existence d’une Confrérie de Sant Jacme qui entretenait un hôpital aujourd’hui disparu. Une chapelle, nommée la capelette Saint-Jacques, était rattachée à l’hôpital. Construite en 1511, elle fut remaniée à plusieurs reprises et restaurée au XVIe siècle. Dans les années 1970, l’artiste Yves Brayer restaura à nouveau la chapelle. Il la décora d’une fresque illustrant le pèlerinage vers Compostelle et réalisa le carton préparatoire au vitrail où figure l’apôtre Jacques, réalisé ensuite par le peintre-verrier Raymond Clerc-Roques.
Aujourd’hui, le cadre de vie authentique de Cordes a su attirer et retenir artistes et artisans qui trouvent là leur inspiration. A l’abri des portes fortifiées, les fastueuses demeures aux façades sculptées magnifient l’art gothique.
