
Chemin du Piémont Pyrénéen
GR®78
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Chemin de Cluny au Puy-en-Velay
GR®765
322 km
Départ de Cluny pour rejoindre la voie du Puy.
Mars à novembre
Ce chemin est un sillon au creux de la campagne française. Il respire l’humus de la terre et il résonne des noms rustiques et gourmands du Mâconnais, du Beaujolais, du Charolais, du Forez et du Velay. Il est sculpté de bosses et de reliefs de moyenne montagne érodée par leur ancienneté et par l’omniprésence de cours d’eau. Il ondule entre crêtes et plaines, montées et descentes, qui sollicitent l’effort, sans abuser du corps. Ce sentier est bordé de forêts et de prairies d’élevages, de quelques vignobles, quand il n’est pas en balcon sur les monts environnants. Il est entaillé par le sillon des gorges de la Loire et il offre une belle expérience au cheminant qui sait observer les variations du paysage ou de la géologie.
La curiosité du pèlerin, du marcheur et de l’amoureux de l’Histoire, sera tout autant rassasiée.
Les étapes sont rythmées par les traces du Moyen-âge, ses tours de guets devenus des sentinelles endormies et qui font rêver les enfants, et des petites cités blotties derrière leurs murailles ou autour d’une protectrice église. Chemin faisant, un florilège d’édifices religieux accompagne le périple, véritable voyage dans les variations des styles de l’architecture religieuse qui répond à la variété des ordres monastiques présents autrefois : à Charlieu, à la Bénisson-Dieu, à Marols. Saint-Jacques-des-Arrêts offre une touche plus proprement jacquaire avec ses fresques contemporaines.
Les hauts lieux ne manquent pas, et d’abord Cluny, capitale de toute vie monastique, qui nous murmure sa mélancolique beauté. Le promenoir des anges y est devenu le théâtre du bal des choucas.
Le point d’orgue du périple est l’austère beauté de l’église prieurale de Saint-Gilles à Chamalières sur Loire, édifiée dès le Xème siècle pour accueillir le dévôts pèlerins venus se recueillir sur la relique de la Passion, un clou, et sur la relique de saint Gilles, un os de son bras. Un jardin botanique l’agrémente.
Survient l’apothéose et la fin du parcours : le cheminant pénètre dans le pittoresque bassin du Puy-en-Velay, dominé par l’ensemble cathédral, un véritable « Lourdes » du Moyen-Age. Sentinelle perchée, la statue de Notre-Dame de France et l a chapelle Saint-Michel sur son rocher volcanique relient la terre et le ciel.
Aux nourritures de l’esprit, il faut aussi des nourritures du corps : fromages, vin, charcuteries, une préparation aux lentilles ou les fritures de la Loire, l’andouille de Charlieu, la patia forézienne, la Praluline (une brioche pralinée), et même une eau gazeuse de Saint-Alban, se succèdent en un festival pour les papilles. Un bel art de vivre !.