A 35 km au nord-est de Toulouse, Rabastens se trouvait sur l’une des routes secondaires qui doublaient les grands itinéraires traditionnels du pèlerinage à Compostelle. Entre le route du Puy et la route d’Arles, existait la vieille voie romaine Lyon-Toulouse qui restera en usage jusqu’au XVIIIe siècle. Au Moyen Age, elle permettait de lier directement Rodez à Toulouse et traversait le Tarn à Rabastens suivant les saisons à gué ou par un bac.
Notre-Dame-du-Bourg était un important prieuré, fondé par la puissante abbaye de Moissac au XIIe siècle. L’église fut reconstruite dans le second tiers du XIIIe siècle sous la forme d’une nef unique à chevet plat de quatre travées sur croisées d’ogives. Elle reçut un décor de peintures murales aux environs de 1260, décor qui disparut sous des badigeons successifs à partir du XVIe siècle, puis fut découvert et restauré par Joseph Engalière de 1859 à 1864.
Le pèlerin du XIIIe siècle, entrant dans l’église, pouvait voir à la fois saint Jacques, dont la vénération des reliques était le but du voyage, et saint Christophe, dont la protection lui assurerait la sécurité sur la route, en particulier lors de la traversée des gués, et le préserverait de la male mort.
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