De 110 m à 364 m
Rocamadour est un sanctuaire marial parmi les plus importants du Moyen Age édifié dans un site pittoresque, à l’aplomb d’une combe verdoyante. Si le site est occupé depuis le Magadalénien, ( – 15 000 av. J.C), il est fort probable que ce lieu soit demeuré quasi inhabité jusqu’aux environs de l’an Mil. Des ermites retirés dans ce désert furent ses premiers habitants. Les mentions écrites les plus anciennes datent de 1105. Toutefois, Rocamadour est un lieu de pèlerinage fréquenté au moins depuis la seconde moitié du XIe siècle.
Propriété de l’abbaye clunisienne de Tulle, sa prospérité est affermie à partir du premier miracle daté de 1148. L’abbé Géraud d’Escorailles (1152 – 1188) fait alors bâtir l’ensemble abbatial et rédiger le Livre des Miracles survenus grâce à Notre-Dame (1172).
L’heure de gloire du site est de toute évidence le XIIIe siècle. La Vierge Noire en majesté trône dans la chapelle. Elle reçoit la visite de têtes couronnées comme Saint-Louis et l’affluence de croyants originaires de toute l’Europe. La sportelle colportée par les pèlerins propage sa notoriété. La guerre de Cent Ans, puis les guerres contre les Huguenots signent le déclin du sanctuaire. Un renouveau est amorcé durant le XIXe siècle par la volonté des évêques de Cahors de redresser les bâtiments. L’arrivée du chemin de fer (1862) participe également à ce renouveau.
Depuis la place des Senhals où les pèlerins se procuraient autrefois la sportelle, les visiteurs accèdent par le grand escalier de 216 marches aux pittoresques rues de la Mercerie et de la Couronnerie, aux portes fortifiées, à l’ensemble des boutiques.
Avec plus de 1,5 millions de visiteurs par an, la cité quercynoise illustre l’interdépendance du pèlerinage et de l’économie touristique.
