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Saint-Sever a une histoire riche et son patrimoine en est la preuve. Les monuments de différentes époques se mêlent pour tisser un paysage unique faisant de la ville « La cité historique des Landes ».
Saint-Sever est occupé dès l’âge de pierre, sur la butte de Morlanne qui surplombe les rives de l’Adour. Pendant la période gallo-romaine, la ville accueille deux riches constructions. La première, située sur la butte de Morlanne, accueillait le Palestrion, mystérieux palais du gouverneur romain devenu demeure des comtes de Gascogne. La seconde est la villa du Gleyzia, dans le quartier d’Augreilh au sud de la ville, construite au IVe siècle, elle abrite de nombreuses mosaïques encore conservées aujourd’hui. La ville connaît son plus grand essor au Moyen Âge, où elle se structure autour de l’abbaye bénédictine, construite par le comte Guillhem Sanche au Xe siècle. Le monastère est érigé sur l’ancienne chapelle qui aurait accueilli la dépouille du saint éponyme de la ville, Severus.
L’abbaye bénédictine se développe au XIe siècle, sous l’influence de Grégoire de Montaner, un esprit brillant formé à Cluny. Il décide du plan monumental à sept absides échelonnées de l’église et commande le Beatus, célèbre manuscrit roman de l’Apocalypse, deux des plus grands trésors de Saint-Sever. Grâce au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la ville, qui porte alors le nom de Caput Vasconiae (Tête de Gascogne), continue à se développer et devient le centre politique et culturel de la Gascogne.Les édifices de la ville souffrent des guerres de Religions au XVIe siècle, pendant lesquelles une grande partie des édifices religieux sont détruits. Il faut attendre le XVIIe siècle pour que le cloître de l’abbaye et celui du couvent des Jacobins soient reconstruits.
Au XVIIIe et XIXe siècle, le cœur de ville connaît de grands changement. Des hôtels particuliers sont construits au-delà des enceintes et viennent se mêler à l’ancien tissu urbain pour former un paysage unique à Saint-Sever.
