La voie littorale romaine qui mène à partir du Xe siècle vers Compostelle est fréquentée au Moyen Age essentiellement par les pèlerins anglais, hollandais, normands et bretons qui souvent rallient Soulac en bateau.
L’abbé de Saint-Sever décide de faire de Mimizan un grand centre économique et d’y implanter des moines. Ces derniers vont construire un prieuré assez important et installer autour une zone de sauveté, dont il est fait mention en 1270. Ce n’est qu’au début du XIIe siècle que commence probablement la construction du prieuré, pour se terminer aux environs de 1200 par la réalisation du clocher-porche, seule partie conservée de nos jours, abritant un portail sculpté polychrome du XIIIe siècle et des peintures du XVe siècle.
Stylistiquement, les sculptures de Mimizan se rapprochent de celles du porche de la Gloire de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’une des œuvres majeures de la fin du XIIe siècle. Cette influence est visible dans la forme des manteaux, dans l’aspect des plis, dans la physionomie des têtes et des corps. Ces ressemblances témoignent des échanges culturels qui s’établissaient sur les chemins de pèlerinage vers Compostelle et permettent de penser que le sculpteur de Mimizan a participé au chantier de la cathédrale de Compostelle.
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