On ne saurait dissocier l’église Saint-Pierre de l’abbaye Notre-Dame-de-la-Sauve-Majeure au Moyen Age. Et aujourd’hui encore les correspondances entre les deux édifices sont nombreuses. Fondée en 1083 avec l’austère silhouette des églises templières de Gironde, puis reprise à la fin du XIIe siècle, cette église fut consacrée par Gérard de Corbie.
Alors qu’à l’ouest s’élève un sobre mur-clocher, à l’est son chevet plat fait office de réelle façade. Ce chevet est surtout caractérisé par quatre niches pratiquées au niveau des baies, qui comportent quatre remarquable statues du début de l’âge gothique : saint Pierre (à qui est dédiée l’église), une Vierge en majesté (en vis-à-vis de « son » abbaye), saint Jacques (constituant l’une des plus vieilles représentations de l’apôtre en costume de pèlerin) et enfin saint Michel.
Foyer d’attraction pour les habitants des paroisses de l’Entre-deux-Mers et d’au-delà, lieu de pèlerinage et de passage, La Sauve atteindra jusqu’à 1200 habitants au milieu du XIIIe siècle. Puis, la bastide de Créon émerge à partir de 1273, freinant l’expansion de La Sauve. Mais au début du XIVe siècle, la ville accueille encore cinq foires réparties tout au long de l’année, qui rassemblent d’innombrables paysans, marchands et pèlerins.
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