De Montredon, le pélerin s’apprête à fouler les derniers reliefs du Massif central. Ces hautes terres du Ségala quercynois offrent une succession de croupes arrondies aux pentes herbeuses que parcourent les troupeaux de Limousines ou d’Aubrac.
Modestement regroupés autour de leurs clochers, Montredon et Saint-Jean-Mirabel dominent une campagne où mas et hameaux égrenés au long des chemins s’installent sur les points hauts au plus près des pâturages et loin de l’humidité des bas fonds que seuls quelques moulins investissent. L’architecture rurale de tradition quercynoise tire son charme des maçonneries rustiques montées à la terre et des ouvrages de charpente en châtaignier.
La chapelle de Guirande qui ponctue le chemin depuis le XIIe siècle est installée au bord d’un ruisseau barré quelques kilomètres en amont pour constituer un lac à vocation agricole. Cette séquence franchie, on bascule dans le paysage herbager et bocager de Saint-Felix et Felzins. En direction de l’ouest et de Figeac, le chemin longe la bordure du plateau profondément entaillé de vallons qui domine la vallée du Lot. De là, l’horizon s’ouvre vers les terres du Rouergue. Puis, le relief s’abaisse progressivement pour gagner les confins du Ségala, du Limargue et des Causses du Quercy où la ville de Figeac s’est installée.
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