Comprendre le bien

« Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France » (bien culturel en série n°868)

L’inscription a été décidée le 2 décembre 1998 par le Comité du patrimoine mondial réuni à Kyoto. Sa décision a été complétée en 1999 par une extension pour trois édifices aquitains.

La candidature a été préparée par le Ministère de la Culture (direction du patrimoine) et par les Conservations Régionales des Monuments Historiques. L’Etat a ainsi répondu à la recommandation du Comité du patrimoine mondial et de l’ICOMOS.
Trois organismes étaient associés à l’élaboration de cette candidature :
  • la Société Française des Amis de Saint-Jacques et Centre d’Etudes Compostellanes
  • l’Agence des chemins de Compostelle
  • la Fédération Française de la Randonnée Pédestre

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France constituent un bien en série : à la différence d’un monument isolé ou d’un centre urbain, ils sont inscrits sous la forme d’une collection d’éléments discontinus répartis dans 10 régions.

Cela signifie que cette collection de 71 édifices et de 7 sections de sentier est considérée par l’UNESCO comme un bien unique. Chacune de ces 78 composantes contribue à la valeur de l’ensemble du bien en lui apportant une part de signification. Seul cet ensemble en tant que tel justifie une inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Cela implique une gestion solidaire portée par une organisation en réseau des propriétaires et des gestionnaires autour de valeurs communes et d’un projet partagé.

Gouvernance

Comité interrégional et commissions locales

Sous l’autorité du Préfet coordonnateur, une gouvernance du bien culturel en série n°868 a été inaugurée le 19 janvier 2015 à Toulouse par la première réunion du comité interrégional du bien. Ce comité réunit les services de l’Etat, les propriétaires et les acteurs territoriaux du développement ainsi que les acteurs de l’itinérance, du tourisme culturel, de la médiation du patrimoine et de l’action culturelle, des associations et des affectataires.

De nombreuses commissions locales de suivi ont déjà succédé à ce comité interrégional. Elles sont constituées par les propriétaires, les acteurs du tourisme et de la valorisation du patrimoine, les affectataires des lieux de culte et les acteurs de l’itinérance.
Leur rôle est de mobiliser toutes les compétences pour  :
  • Définir, élaborer et mettre en oeuvre les plans de gestion locaux des 78 composantes.
  • Assurer la gestion et l’animation quotidienne du bien au plus près du territoire.

L’Agence des chemins de Compostelle intervient en appui pour l’animation de ces commissions et pour dégager une valorisation commune à l’ensemble du bien. Elle apporte informations, expertise, contacts…

Une tête de réseau

Le 5 novembre 2015, l’Etat, représenté par le Préfet de la région Occitanie, préfet coordonnateur du bien culturel en série « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » et l’Agence des chemins de Compostelle ont signé un protocole d’accord pour l’animation culturelle et la gestion de ce site inscrit en 1998 sur la Liste du patrimoine mondial.

Le protocole d’accord entre l’État et l’Agence des chemins de Compostelle fixe la mission d’élaboration du plan de gestion et d’animation du réseau des acteurs.  

Il s’agit de gérer les 78 composantes conformément aux orientations de la Convention du patrimoine mondial et au bénéfice de l’ensemble des itinéraires et des haltes :

  • En organisant une communauté d’intérêt et de projets entre une foule d’acteurs ;
  • En mettant en perspective chaque territoire dans son appartenance à un réseau plus vaste d’itinéraires;
  • En favorisant un développement local durable par l’itinérance douce et le tourisme culturel respectueux de l’esprit des lieux.

Plan de gestion

Pour assurer  la préservation de la valeur universelle exceptionnelle du bien, un plan de gestion interrégional a été élaboré au terme d’une vaste concertation  menée en 2021/2022. 1400 acteurs étaient invités à réfléchir sur les besoins de connaissance et de leur médiation vers le publics, sur le financement de travaux de restauration, sur les actions culturelles et éducatives, sur les conditions optimales d’accueil des publics ou de soutien à l’expérience des marcheurs, l’inscription du bien dans les enjeux de préservation de l’environnement, sur son rayonnement international… 

Ce plan de gestion est un instrument de pilotage à l’échelle du bien. Il a été approuvé par la quasi totalité des collectivités propriétaires et gestionnaires des composantes. 

Au niveau local, 78 cahiers de gestion locaux ont été élaborés. Ils posent un diagnostic, définissent des projets à mener pour la période 2023-2027. C’est une démarche prospective qui n’est pas dans la pratique habituelle des “acteurs du chemin”. Il y est diversement question de conservation et restauration des édifices, de signification des édifices dans le bien, de projets d’études scientifiques, d’enjeux de développement des services pour les pèlerins et randonneurs, d’ une offre culturelle pour les habitants et les visiteurs, de sensibilisation du jeune public.. . 

Une démarche “chemins faisons” a permis de définir les enjeux et les projets de préservation et de gestion des sections de sentier. L’étude des paysages, la réflexion sur la dimension immersive du paysage pour la démarche du pèlerin, les conditions règlementaires de préservation des paysages ont été envisagées. 

Atlas des protections et zones-tampons

Ce document de plus de 800 pages comporte la description de chaque composante, il référence les parcelles cadastrales concernées, il réunit les cartes des  zones tampons et des protections de chaque composante. Fruit d’un travail débuté en 2015 par une commande du Ministère de la Culture à une agence d’étude des patrimoines, l’atlas a d’abord délimité les composantes inscrites.
Il a ensuite été augmenté des propositions des zones tampons définies en concertation entre l’Etat et les collectivités propriétaires ou compétentes en matière d’urbanisme.
Une proposition a été validée par le Ministère de la Culture, puis il a été transmis à l’UNESCO par l’ambassadeur de France. Le Comité du patrimoine mondial se prononcera sur son adoption en juillet 2025. C’est une étape pour l’élaboration des plans de gestion qui visent à doter chaque composante d’un projet et de dresser l’état des protections des monuments dans leurs écrins paysagers.

Charte graphique/Identité visuelle

La valorisation du bien doit répondre à l’objectif de promouvoir les valeurs du patrimoine mondial et de préserver l’identité et la valeur universelle exceptionnelle du bien culturel  “chemins de Saint-Jacques de  Compostelle en France”.  Des outils sont à disposition de l’ensemble des acteurs.

Une charte graphique et un logo de marque pour communiquer sur le bien et ses 78 composantes afin de : 

  • Visibiliser le bien et ses composantes par une identité graphique commune.
  • Développer une image de marque qui repose sur des supports de communication homogènes.
  • Offrir des contenus de qualité.

L’Agence Française des chemins Compostelle propose :

  • Des déclinaisons des logos et visuels ;
  • Des conseils sur les contenus de communication.

L’usage de cette charte et du logo de marque est réservé aux acteurs du bien sur les 78 composantes. Pour vous accompagner dans vos projets, contactez-nous.

Mettre en visibilité la convention du patrimoine mondial

L’usage des emblèmes officiels de l’UNESCO, du patrimoine mondial et du bien « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » fait l’objet d’une procédure d’autorisation.