Les Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe participent à la construction européenne en s’appuyant sur le patrimoine.
- Ils favorisent la valorisation de la mémoire, de l’histoire et du patrimoine européen, et les échanges éducatifs.
- Ils encouragent la pratique contemporaine de la culture et des arts, le respect de la démocratie ainsi que le développement d’un tourisme culturel durable.
En 1984, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à la suite de sollicitations de l’association espagnole « Amigos de los Pazos » proposant que « le chemin de Saint-Jacques » soit reconnu comme « un bien culturel commun de l’Europe », recommande qu’une action internationale de sauvegarde et de valorisation par un tourisme culturel soit entreprise.
Cette même année, l’Espagne et le Portugal deviennent membres de la Communauté européenne.
En 1987, le Conseil de l’Europe, soucieux de promouvoir un esprit de paix entre les européens à travers la connaissance de leur histoire commune, a ainsi reconnu le rôle éminent des routes de pèlerinage dans ce brassage des hommes et des savoirs.
Le 23 octobre 1987, les chemins de Saint Jacques de Compostelle inaugurent le programme des Itinéraires Culturels Européens du Conseil de l’Europe.
- Déclaration de Saint-Jacques de Compostelle, 23 octobre 1987
- Recommandation de l’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe relative aux itinéraires culturels de pèlerinage
Le pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle constitue l’un des principaux événements culturels de l’identité européenne du Moyen-Age. Son influence est déterminante pour le développement de nombreux pays d’Europe occidentale par la circulation des idées, des savoir-faire et des arts, la rencontre des peuples et la constitution d’une mémoire collective.
Le pèlerin vivait en effet une expérience culturelle exceptionnelle. Il avait la possibilité de découvrir des usages, des langues, des modes de vie et de rentrer chez lui enrichi de connaissances rares à une époque où le voyage au long cours exposait à des dangers. De cette structure anthropologique qu’est le pèlerinage découle un vaste patrimoine matériel – lieux de culte, lieux de soins et d’accueil, ponts – et immatériel, mythes et légendes, chants… Pour les jacquets d’aujourd’hui, le parcours, les événements du périple et les rencontres en chemin représentent une importance tout aussi enrichissante que le but lui-même.
Ce qui, pendant des siècles, était un phénomène religieux, est devenu grâce à la Déclaration du Conseil de l’Europe en 1987 et à la mise en place d’une signalétique européenne commune, un itinéraire-symbole, vivant, vécu, vecteur d’une coopération culturelle pour la Grande Europe.
La proclamation de l’itinéraire culturel européen, le 23 octobre 1987, trace la responsabilité de chacun pour préserver et faire vivre les itinéraires au XXIe siècle.
On compte aujourd’hui 47 itinéraires culturels certifiés. Ils n’ont pas tous vocation à être matérialisés par un réseau de sentiers de randonnée.
Depuis 2023, l’Agence est membre de la Fédération Européenne des chemins de Compostelle, instance référente auprès de l’Institut Européen des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe.
Une présentation de l’itinéraire Chemins de Saint-Jacques de Compostelle est disponible dans un module de formation à distance « e-patrimoines » piloté par le ministère de la culture sur les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, dont l’objectif est de valoriser et mieux faire connaître ce programme.