Les reliques jouaient au moyen âge un rôle prépondérant dans le pèlerinage. C’était un temps de médecine défaillante et le seul secours était en Dieu. La préoccupation du Salut après la mort orientait l’existence toute entière. Les reliques prolongeaient en ce monde l’influence bénéfique des saints, amis et intercesseurs de l’Humanité auprès de dieu.
C’est grâce à elles, en les approchant, en les touchant ou en les vénérant, que les pèlerins avaient la possibilité d’obtenir la grâce pour laquelle ils s’étaient mis en route. Et plus ils visitaient de reliques, plus ils augmentaient leurs chances de gagner les faveurs du Ciel.
Reliquaire A de Charlemagne, Trésor de Conques©jjgelbart_acir | Reliquaire, Trésor de Conques©jjgelbart_acir | Reliquaire, Moissac©jjgelbart_acir |
La dévotion aux reliques assurait la prospérité des sanctuaires, qui bénéficiaient des offrandes des nombreux pèlerins. Par ailleurs, le droit canonique exigeait qu’une église ou un autel dédiés à un saint en aient des reliques. Ainsi, même si la façon la plus simple de se procurer des reliques fut peu à peu d’en ramener de Rome, réservoir inépuisable de corps saints, elles faisaient toutefois l’objet de transactions, de trafics et de vols, comme tout élément susceptible d’être lucratif.
Le moyen âge fit un abondant commerce des reliques, de sorte qu’il existerait 10 crânes de saint Jean-Baptiste, 18 bras de l’apôtre Jacques, ou une vingtaine de squelettes de saint Georges. La mentalité médiévale n’accordait aucune attention à ces incohérences, tant la multiplicité des reliques répondait à un besoin.
Reliquaire de saint Jacques à Asquins©jjgelbart_acir | Reliquaire, Neuvy-Saint-Sépulchre©jjgelbart_acir | Reliquaire, Toulouse©jjgelbart_acir |