Des pèlerinages aux sentiers muletiers commerciaux, des chemins militaires aux transhumances, des rues de Paris aux manifestations politiques, il n’y aura guère eu d’interruption dans la pratique de la marche. La circulation pédestre, activité constitutive de l’être humain, méritait donc son histoire. Pour la raconter, l’auteur explore toutes les marches possibles, et les hommes qui la pratiquent : les peuples et les métiers dont l’identité même semble nomade et pédestre, des Lapons aux Sioux, des colporteurs aux bergers, des compagnons aux soldats ; les pèlerins, selon toutes les traditions, ceux qui remontent aux sources du Gange ou empruntent le Tôkaidô, comme les marcheurs de Compostelle et de La Mecque. Elle est depuis longtemps un mode d’action politique. Et si la marche a quasiment perdu ses professionnels, elle a inventé ses praticiens du week-end, ses usagers du temps libre : les randonneurs. Mais l’on chemine aussi en ville, entre promenades urbaines du XVIIe siècle ou "manifs". La marche a une histoire et Antoine de Baecque nous offre un livre original et vivant.