C’est le produit d’une thèse d’histoire sur le culte de saint Jacques et de ses pèlerins au Moyen-Age qui forme la matière de ce livre. Nombreuses sont les thèses qui étudient les facettes du pèlerinage, des pèlerins et de leur environnement culturel, artistique ou spirituel. Plus rares sont celles publiées et qui réinterrogent les idées reçues ou admises depuis le XIXème siècle. L’étude distingue le culte à saint Jacques, répandu, palpable à travers confréries, églises et chapelles dédiées, du pèlerinage, l’aller à Compostelle qui n’aurait pas connu les foules que l’on envisageait. Elle insiste sur la présence d’autres sanctuaires plus proches où l’on proposait des reliques de(s)saint Jacques à la vénération. Aux figures du Matamore, du pèlerin et de l’apôtre, l’ouvrage apporte aussi celle du passeur d’âmes au moment de la mort, qui justifie la popularité de sa dévotion et un grand nombre de ses représentations. Un panorama à grands traits qui a, en son temps, renouvelé le débat chez les historiens.