Au Xe siècle, des bénédictins fondèrent un monastère sur un plateau dominant la vallée de l'Auvignon. La bastide de Lamontjoie fut par la suite construite à la fin du XIIIe siècle par Philippe IV Le Bel. Au XVIe siècle, une franchise d’impôt sur les maisons lui fut accordée par Charles IX.

Aujourd’hui, le village médiéval a conservé son église Saint-Louis au sein de laquelle les marcheurs peuvent admirer un retable classé, des mosaïques gallo-romaines ainsi qu’une châsse. Ce coffret du XIIIe siècle en émaux limousins contient des métacarpes de la main de saint Louis. Une légende raconte que ces reliques, d’abord conservées à Paris, furent volées par un alchimiste comptant s’en servir pour concocter un filtre infernal. L’événement fut soigneusement caché à la population, pendant que l’Eglise et le roi Philippe le Bel s’échinaient à chercher la main du saint. Celle-ci fut finalement retrouvée et le coupable et ses complices punis. Le roi décida alors de soustraire les saintes reliques aux convoitises en les éloignant le plus possible : il choisit d’en confier la garde à la bastide de Lamontjoie.

Les cheminants pourront admirer dans le village une belle place aux arcades, des maisons à colombages ou en pierre blanches, un ancien lavoir restauré. L'intérêt de la bastide réside dans la cohérence du bâti où pierres grises et blanches dominent largement. Lamontjoie possède également des richesses naturelles telles que le grand parc ombragé du Dominé, la forêt de Lamontjoie ou le lac de Lambronne.