Une femme marche seule, de frontière à frontière, de Boulogne-sur-Mer à la Belgique, du nord de la France au Jura, des Ardennes à la Suisse ; puis plein ouest, vers une fin de terre, au-delà de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle s’enfonce dans le paysage et s’y confond, se fait brume et pluie, terre, humus, boue. Les nuits dans les forêts dictent ses jours. La marche peuple sa solitude de la compagnie des bêtes, de conversations entendues dans les cafés ou d’échanges sur les chemins.